Sous la coordination du Ministère du Cadre de Vie et des Transports en charge du développement durable (MCVT), le Bénin prend une part active aux travaux de la 30e Conférence des Parties à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (COP30), qui se tient à Belém, au Brésil. À travers sa participation, le pays réaffirme son engagement en faveur de l’action climatique mondiale et met en avant ses priorités nationales, notamment l’accès au Fonds pour pertes et dommages, la résilience du secteur agricole et le soutien aux collectivités locales dans la mise en œuvre des politiques climatiques.
La zone côtière du Bénin, notamment celle de Grand-Popo, demeure fortement exposée aux effets du changement climatique. L’érosion côtière, la montée du niveau de la mer et la dégradation progressive des écosystèmes marins et lagunaires continuent d’affecter les populations et les infrastructures. Malgré les investissements importants réalisés par le Gouvernement et ses partenaires techniques et financiers pour la stabilisation du trait de côte, la vulnérabilité du littoral reste préoccupante. Le Directeur Général de l’Environnement et du Climat, Monsieur Ibila DJIBRIL, a rappelé que cette situation illustre de manière concrète l’urgence d’une action climatique soutenue : « Dans la région de Grand-Popo, le recul du trait de côte est une réalité visible. Nous assistons à la perte d’éléments essentiels des écosystèmes et du patrimoine culturel, avec des impacts non économiques difficiles à quantifier. Ces transformations traduisent les conséquences directes du réchauffement climatique sur nos territoires. ». Il a également souligné que le Fonds pour pertes et dommages constitue une réponse concrète aux impacts irréversibles que subissent les pays vulnérables comme le Bénin : « Ce nouveau mécanisme représente un espoir pour les communautés les plus affectées. Le Bénin s’emploiera à remplir toutes les conditions d’éligibilité afin de bénéficier pleinement de ce dispositif et de renforcer la résilience de ses populations face aux pertes et préjudices liés au climat. »
Créé pour soutenir les pays les plus exposés aux conséquences du changement climatique, le Fonds pour pertes et dommages est désormais opérationnel. Le Bénin, membre de son Conseil d’administration, y joue un rôle actif afin d’assurer une mise en œuvre équitable. Le Directeur Général du Fonds National pour l’Environnement et le Climat (FNEC), Monsieur Appolinaire GNANVI, a indiqué : « Le Fonds a déjà mobilisé 250 millions de dollars. Un appel à projets sera lancé à partir du 15 décembre prochain, ouvert aux entités accréditées auprès du Fonds d’adaptation, du Fonds vert pour le climat et du Fonds pour l’Environnement Mondial (Global Environnent Facility). »
Les collectivités territoriales sont au cœur de la mise en œuvre des actions climatiques au niveau local. Leur engagement est essentiel pour renforcer la résilience des communautés face aux risques environnementaux. Le Maire d’Avrankou, Monsieur Gabriel GANHOUTODE, a souligné l’importance de leur implication : « La participation des communes à cette conférence constitue une occasion de partager nos réalités et d’obtenir des appuis concrets pour mieux répondre aux défis locaux. » Le secteur agricole, pilier de l’économie nationale, subit également les effets du dérèglement climatique : dégradation des sols, baisse de productivité et insécurité alimentaire croissante. Ces préoccupations figurent parmi les priorités du Bénin à la COP30. Selon Madame Alexandra DITTI, Ingénieure Agronome, « En agriculture, des mesures concrètes et un accès facilité aux financements sont attendus pour soutenir les producteurs et améliorer la résilience du secteur. ».
À travers sa participation à la COP 30, le Bénin réaffirme sa détermination à contribuer activement aux décisions internationales en matière de climat, à renforcer la coopération entre États et à promouvoir un développement durable et inclusif.
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